LES MYSTERES DE L'OPERATION DIGNITE.
Le débat est enflammé et passionné et ce même au niveau de notre site. Certains prétendent que plusieurs aéronefs des Fanci auraient échappé à la furie française du mois de novembre 2004, tandis que d'autres soutiennent que les Fanci ne disposent plus que d'un Mi-24 et des deux Su-25 désormais incapables de voler. Quelle est la vérité autour du désormais mystère des aéronefs des Fanci? Eléments de réponse dans ce dossier...
VEILLEE D'ARMES
C'est un truisme d'affirmer que l'opération "Dignité" amorcée en novembre 2004 face au refus désormais coutumier des rebelles de désarmer. L'Etat-Major habitué aux multiples volte-face des rebelles avait concocté dans le plus grand secret un plan d'offensive sur les positions de la rébellion afin de la contraindre à désarmer. La stratégie de l'Etat-Major était de concentrer son offensive sur la place forte de Bouaké tout en fixant les renforts rebelles basés dans les villes de Korogho et de Séguéla respectivement dirigées par les sergents Fofié et Koné Zakaridja. Ainsi un mois avant, la détérioration du climat politique confirma les prévisions de l'Etat-Major. Le général Mangou procéda donc à une "montée en puissance" des troupes et des aéronefs qui furent positionnés dans les villes de Yamoussoukro et de Daloa. Il est à rappeler que des sommités des Fanci comme le général de division Doué furent discrètement écartées de la conception de l'opération "Dignité". En effet, peu fiable depuis que l'on le savait trop proche des Français et peu enclin à libérer son Pays "par tous les moyens" de l'occupation des dozos de Bouaké alliés pour la circonstance à des déserteurs des Fanci; Doué était surveillé comme du lait sur le feu. Il fut donc averti par le Président de la République lui-même deux jours avant l'offensive. Déboussolé, le général Doué ne pût avertir à temps les ennemis de la Côte d'Ivoire de l'offensive qui se préparait.
LE
DECLENCHEMENT DE L'OPERATION
Le 4 novembre à 5h30,
l'offensive fut déclenchée, deux check-point des rebelles à l'entrée de la
ville furent mitraillés et détruits par les deux Su-25 des Fanci. Deux heures
plus tard, nouveau raid des Fanci visant d'autres check-point à la sortie de la
ville et détruisant complètement les premiers check-point visés. Tirant des
leçons de l'échec de l'opération "Faounzi" initiée en octore 2002 sur
Bouaké, la communication des Fanci fut réduite au minimum. Le commandant Kokou
Sako, officier de cavalerie breveté de l'Ecole Supérieure de Guerre de Paris et
actuel commandant du CCIAT (Centre
de Commandement d’Inter-Armée Tactique) déclara laconiquement que les
Fanci après l'échec s'étaient engagés dans une dynamique de libération du Pays. De
ce fait, sûr de lui il se donnait une semaine pour libérer le pays. La
stratégie des Fanci consistait à prendre Bouaké et les villes voisines au bout
d'une semaine et de contraindre les rebelles à négocier leur désarmement. Dans
la soirée, la ville de Korhogo était bombardée par les Su-25 du GATL et voyait
la base de la Compagnie Territoriale détruite. Le pont de la Laléraba qui lie
la Côte d'Ivoire et le Burkina fut mis hors d'état et ce dans le but d'empêcher
tout renfort des forces burkinabè.
Surpris par l'efficacité des frappes des Fanci, le ministère de la défense
français actionné par l'Elysée se mit en branle. Le président Chirac avait averti
son homologue Gbagbo deux jours avant du caractère inopportun d'une offensive.
Gbagbo lui avait rétorqué que c'était une question d'honneur et lui avait donné
l'assurance que cela débloquerait le processus de paix. Furieuse, Mme
Alliot-Marie avait d'une part donné l'ordre au contingent marocain de bloquer
la progression terrestre des Fanci et d'autre part fait décoller 3 Mirages
depuis Libreville au Gabon armés de missiles air-air afin d'intercepter les
Su-25 qui bombardaient avec précision les positions rebelles. Le plan français
était clair, il s'agissait d'empêcher les Fanci de prendre Bouaké déjà désertée
par les principaux chefs rebelles. Le colonel Bakayoko avait pris la clés des
champs et était injoignable, seul le caporal-chef Chérif Ousmane s'évertuait à
organiser une ville en proie à la terreur et à la débandade générale. Même le
sergent Soro Dramane détenteur des fameux Sam-7 de la rébellion fut aux abonnés
absents. L'altitude à laquelle volait les Sukhoï de l'Armée Nationale montrait
qu'il n'y avait aucune résistance au sol. En effet, comme le souligne le
startège américain Barry Posen, en dessous de 15000 pieds les avions de combats
tactiques au sol même les plus coûteux et les plus sophistiqués sont
paradoxalement vulnérables face à une artillerie anti-aérienne automatique
(AAA) et aux SAM et autres Stinger (missiles portatifs). En l'espèce, les Su-25
des Fanci volaient à une altitude de moins de 500 m faisant même exploser
certaines vitres au sol. Ceci démontre la quasi-désertion de Bouaké par les
rebelles.
DRAME, ERREUR DE TIRS OU INTENTIONS DELIBEREES?
Les versions diffèrent lors du
bombardement du camp français Descartes à Bouaké le samedi 6 novembre à 13h
exactement. Alors que depuis la veille, des éléments avancés de la Garde
Républicaine soutenus par des éléments infiltrés étaient présents à Bouaké; à
midi les tirs d'artillerie lourde selon un officier français se rapprochaient
du centre de Bouaké illustrant ainsi la progression fulgurante de la Garde
Républicaine. A 13h, le camp français fut bombardé sans explications par les 2
Su-25. Que pouvait justifier une telle attitude? Selon nos découpages, nous
privilégions la version suivante...
Ayant constaté la déroute des rebelles les Su-25 pilonnaient les bases rebelles
afin d'éloigner ces derniers de l'aéroport qui après sa prise devait permettre
un débarquement plus massif des renforts. Les pilotes et les navigateurs
s'aperçurent que des éléments français prêtaient main-forte aux derniers
éléments de la rebellions encore à Bouaké, la proximité du camp Descartes avec
la base rebelle permettait aux français d'aider ces derniers et faisait du camp
Descartes une base de repli des rebelles. Les pilotes Su-25 mal indiqués par
les drones qui avaient marqués par erreur le camp Descartes comme une cible rebelle
larguèrent des roquettes de 57 mm sur le camp. "Dix" personnes moururent
sur le coup, il s'agit de 9 soldats du RICM (Régiment d'Infanterie et des Chars
de Marine) les célèbres "Marsouins" et d'un "civil"
américain dont l'identité ni la réalité de l'existence fut prouvée. (Les
services de chancellerie américains affirmèrent qu'ils n'avaient perdu aucun
homme à Bouaké). 23 personnes furent grièvement blessées.
DISPROPORTION DE LA REACTION FRANCAISE : UN AVEU DE PARTI-PRIS
La réaction française fut violente, passionnée et irrationnelle. En effet,
ancien Marsouin, le général d'armée Bentégeat chef d'Etat-Major de l'Armée
Française mis au courant par le général de division commandant l'opération
"Licorne", le tristement célèbre général Poncet lui ordonna de
détruire sans réserve l'entièreté de l'aviation ivoirienne. Aux environs de
14h15, les éléments de la "Licorne" entrèrent en action en clouant au
sol les 2 Su-25 (qui se réapprovisionnaient en carburant) par le biais de
missiles sol-sol "Mistral". le 1er Su-25 "Red21"fut
durement touché tandis que le 2nd "red 22" se révéla réparable.
L'explosion qui résulta des missiles tua un mécanicien ivoirien présent sur les
lieux. Le Strikemaster présent fut épargné par la furie vengeresse des
Français. La réponse ivoirienne fut sans ambiguïté face à un acte inexplicable
de déclaration de guerre. Ordre fut donné d'empêcher les Français de détruire
la flotte ivoirienne. Un Mi-24 fut donc chargé de gêner la progression
française, il fut abattu après son atterrissage. Les Français abattirent 4
autres hélicoptères, c'est-à-dire 2 Mi-24 ,1Mi-8 et 1 Puma 330.
A Abidjan où étaient parqués le reste de l'aviation ivoirienne, les éléments
postés au 43ème BIMA de Port-Bouët à proximité de l'aéroport international
s'attaquèrent aux autres aéronefs ivoiriens. Les soldats ivoiriens présents sur
les lieux ripostèrent et détruisirent l'aile d'un Transall français. Les
Français les neutralisèrent, cette attaque fit 6 morts côté ivoirien et des
blessés légers côté français. Les éléments du BIMA détruisirent 2 autres Su-25
et un autre strikemaster. Un Mi-24 réussit à échapper aux Français, il semble
qu'il attérit aux environs d'Agboville et fut protégé.
COMBIEN D'AERONEFS NOUS RESTE-T-IL?
Le Mi-24 miraculé réapparu en janvier 2005 aux côtés d'un strikemaster qui fut pour la circonstance remit en état. Le Sukhoï "Red 22" de Yamoussoukro et un des Sukhoï d'Abidjan furent eux aussi remis en état. Ils ne furent pas autorisés de voler par l'ONUCI à la différence du Mi-24 et du strikemaster préalablement cités. Ces avions furent rejoint par 2 autres "Su-25's" qui entrèrent en service. De plus, les éléments du GATL attendent réception de 2 Mig-23 retenus au Togo en pièces détachées sur instruction du Gouvernement français. Il semble mais cette hypothèse est peu probable toutefois que les Fanci aient acquis 2 autres Mig-23 en pièces détachées et qui sont stockés en l'état jusqu'alors...
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